Onze siècles d’histoire

Saint Léger aux Bois est situé entre l’Oise et la bordure nord de la forêt de Laigue. Le village est au cœur de forêts domaniales aménagées depuis des siècles pour la chasse et les promenades. Aux joies de la forêt s’ajoutent plusieurs étangs propices à la pêche. Près de 850 Saint-Giotains disposent de 830 hectares, dont 75% sont boisés.

Saint Léger aux Bois est d’abord à l’origine une maison de chasse des Rois Mérovingiens, appelée « harbaudiamisua ».
En l’an 814, l’Evêque de Reims tint un synode en la cathédrale de Noyon. Il fut évoqué le différend qui s’était élevé entre les évêques de Noyon et de Soissons au sujet des limites de leurs diocèses. Il fut décidé que Saint Léger aux Bois appartiendrait au diocèse de Noyon.

En 1083, le roi de France Philippe 1er arrière-petit-fils d’Hugues Capet, fait don de la terre de Saint Léger aux Bois aux religieux de l’abbaye de Sauve-Majeur (Gironde). Cette donation prouve que notre village était jusqu’alors une pièce du domaine royal. Le roi donne aux moines les dîmes, l’autel, une vigne, l’exercice total de la justice et l’usage de la forêt; ainsi s’établit un prieuré sous le titre de Saint Léger aux Bois. L’Abbé de Sauve-Majeur fait construire des bâtiments et une église en pierre d’appareil de pur style Roman. La construction d’un tel édifice est bien la manifestation dans le paysage du dynamisme tant spirituel qu’économique de cette communauté.

Le prieuré amasse des biens considérables qu’il sait mettre en valeur, de nouvelles donations sont faites par les Rois et les Seigneurs de la région:

  • En 1108, le Roi Philippe 1er accorde le droit au prieuré de défricher des bois dans la forêt de Laigue.
  • En 1190, le Pape Célestin III conforte à l’abbaye toutes ses possessions.

Parce qu’il représente un enjeu économique important, le prieuré change à plusieurs reprises de bénéficiaires, ainsi celui-ci passe :

  • En 1590 sous la dépendance des moines de l’ordre de GRAMMONT, établis au Francport.
  • En 1624, en faveur de l’aumônier Michel de l’Arche.
  • En 1700, à Don Caillet, religieux bénédictin de Saint Eloi.
  • En 1749, Monseigneur de Fitz-James, évêque de Soissons, le rattache à son évêché.

Mais en 1790, sous la révolution, la réforme de l’Eglise institue un diocèse par département, c’est pourquoi Saint Léger aux Bois est rattaché au diocèse de Beauvais.