Ancien prieuré à l’origine du village, notre église est un des rares édifices religieux de pur style roman conservé dans l’Oise.
L’actuelle église Saint-Jean-Baptiste a été construite à partir de 1083, jusqu’au premier tiers du XIIe siècle, dans un style roman homogène. C’est un des monuments les plus représentatifs de cette architecture dans le bassin supérieur de l’Oise, d’autant qu’il est un des rares à n’avoir pas subi de modification profonde au fil des agrandissements et restaurations.
La sobre façade occidentale a conservé son allure d’origine, surtout dans la partie centrale encadrée par deux contreforts plats, où l’archivolte du portail central en plein cintre (repris au XVIIIe siècle), se prolonge par un bandeau horizontal décoré de billettes. Il est surmonté par une large fenêtre, dont l’arcade ornée de rayons est dessinée par un gros boudin, s’appuyant sur des colonnettes trapues. Un bandeau identique à celui du portail traverse la façade en passant au dessus de la fenêtre.
Le chevet est remarquable par la compartimentation des masses juxtaposées typiques du roman, avec l’abside et les absidioles arrondies en cul de four, la travée droite du chœur plus élevée, et le « transept bas », situé au même niveau que l’abside centrale. Les corniches sont sobrement décorées par de discrètes ondulations, et l’ensemble de la construction étayé par de simples contreforts plats.
A l’intérieur, les cinq travées du vaisseau central de la nef, couverte d’un plafond et éclairée par une série de baies vitrées en plein cintre au dessus du seul latéral gauche, communiquent avec les deux bas-côtés par de grandes arcades en plein cintre reposant sur des piles rectangulaires sans chapiteaux ni tailloirs. La nef s’ouvre par un grand arc sur le « transept bas » donnant sur le chœur, terminé par les trois hémicycles de l’abside et des deux absidioles, qui prolongent chacun des vaisseaux de la nef.
Le clocher en charpente (reconstruit au XVlIe siècle), surmonté d’une flèche coiffée d’une croix et d’un coq, contient les cloches installées en 1860-1862.
Le mobilier de l’église comporte plusieurs œuvres intéressantes : des fonts baptismaux, avec cuve octogonale sur un socle de même forme ; plusieurs statues en bois polychrome, du XVIe au XVIIIe siècle (une Vierge à l’enfant et un Saint Sébastien du XVle, un Saint évêque, et un Christ en croix) ; un chemin de croix en fonte datant du XIXe siècle, qui mériterait une bonne restauration ; enfin une belle série originale et homogène de vitraux du maître verrier J. Grüber.
Ils représentent : sur la façade au-dessus de la tribune, Saint Michel terrassant le dragon et plus bas l’agneau pascal ; dans le choeur, Saint-Jean l’évangéliste au pied de la croix ; à droite, la décollation de Saint-Jean Baptiste.
L’église était autrefois entourée par le cimetière, qui était fermé par des haies vives, et dont l’emplacement est rappelé par un calvaire. A proximité se trouvaient deux moulins appartenant au prieuré, qui servaient à l’exploitation du chanvre et au travail du bois de la forêt.